Voiture 4x4 - Pratique

L'utilisation du cric
Le treuillage
Conseils hors piste


Les bons gestes

Quelle que soit la situation, la première chose à faire est de garder son sang-froid, de ne surtout pas paniquer.
Tout problème a sa solution, si difficile et si longue à mettre en place soit-elle.
Lors d'une liaison de nuit, au fin fond de la brousse du grand sud malgache, de surcroît pendant la saison des pluies, un véhicule seul s'enfonce dans l'obscurité à la lumière des phares.
Cette anecdote illustre mes premiers pas en tout-terrain. Malgré mes réticences à rouler de nuit, nous ne pouvions faire autrement.
Les roues avant de notre véhicule se coincent dans un trou caché par les hautes herbes et creusé par des termites.
Pris de court, nous insistons et, quelques minutes plus tard, le véhicule est posé sur les deux ponts. Nous sommes seuls, dépourvus de cric efficace, de plaque de désenlisement ou de treuil. Nous mettrons deux jours à creuser, couchés sous le véhicule, à le dégager à la minipelle de jardinage, à créer une rampe, dans laquelle nous placerons des lauzes pour extraire le véhicule de ce mauvais pas. De ce plantage mémorable, il faut tirer quelques enseignements.
Tout d'abord : s'adapter à la situation, improviser une solution, garder la volonté farouche de dominer l'événement. Dans de telles conditions, garder un bon moral est indispensable. Rien ne sert de désespérer, il faut agir avec discernement.

Les gestes à effectuer lorsque la progression du véhicule est stoppée relèvent du bon sens.
Cela n'est pas toujours si évident, tant les facteurs extérieurs, tels que le stress, la fatigue, les conditions météorologiques, voire l'altitude, influent sur notre capacité à prendre tout de suite la bonne décision.

Utilisez toujours une pression de pneumatiques adaptée à la nature du terrain et au type de franchissement. Bon nombre de pratiquants de 4x4 n'appliquent pas cette dernière obligation et progressent sur n'importe quel type de terrain avec la même pression que celle recommandée pour un usage routier.
Respectez le moteur, n'abrégez pas sa vie par une surchauffe intempestive en montant trop dans les tours. Une des règles est de ne pas insister.
Vouloir passer à tout prix peut aggraver la situation et conduire à des détériorations mécaniques importantes.
Dès que les roues patinent de manière exagérée, il est prudent de passer la marche arrière et de reculer. On pourra soit faire demi-tour, contourner l'obstacle, tenter une nouvelle trajectoire, soit essayer un nouveau rapport avec un peu plus d'élan.
On peut aussi, une fois sur l'obstacle, orienter le volant à droite et à gauche afin de trouver une meilleure adhérence. Il suffit souvent de quelques centimètres pour franchir un obstacle.
Une fois de plus, une reconnaissance, une évaluation précise du terrain, ainsi qu'une estimation du comportement du véhicule, s'avèrent précieuses.
Enfin, ne partez jamais seul, deux véhicules sont un minimum. Lorsque la progression du véhicule est stoppée et qu'il n'y a pas d'autre échappatoire, plusieurs moyens peuvent être mis en œuvre. D'abord, mettre le véhicule en sécurité s'il se trouve en équilibre instable, à l'aide de sangles ou de câbles. On pourra aussi caler les roues avec ce que l'on trouve autour, grosses pierres, troncs, etc. Sortez pelle et pioche, dégagez le véhicule et positionnez les plaques de désenlisement ou les échelles de franchissement sous les roues.
Enfin, si cela est possible, remorquez le véhicule à l'aide de sangles et de manilles. Dans ce cas, on mettra en place la sangle munie d'une manille sur un point d'ancrage sur les deux véhicules et l'on procédera au remorquage.
Si un véhicule ne suffit pas, on pourra tenter de coupler plusieurs véhicules en file indienne, afin d'augmenter la puissance de traction.
Dans des situations difficiles, telles que la traversée de ponts en rondins ou autres, on pourra se faire guider par une personne, afin de piloter le véhicule le plus précisément possible. Les gestes du guidage sont codifiés et un pratiquant averti se doit de les connaître et de les appliquer.

Un "lot de bord" pourra être constitué des éléments suivants :

  • Un cric Hi-Lift et son support
  • Un adaptateur ou des crochets spécifiques en fonction du type de véhicule
  • Une grande sangle (+ de 7 m)
  • Une petite sangle (+ de 2 m)
  • Une grande sangle à cliquets à haute résistance (+ de 3 t)
  • Une pelle-pioche, type pelle US
  • Une pelle
  • Des manilles
  • Un compresseur pourvu d'un manomètre de pression
  • Une hache
  • Une scie à bois ou une scie-fil, type scie "commando"
  • Des gants de travail en cuir

Que l'on pourra compléter par :

  • Deux ou quatre plaques de désensablage
  • Deux échelles de franchissement
  • Un treuil ou, à défaut, un tire-fort
  • Une ou deux poulie(s) de mouflage
  • Un cric pneumatique
  • Une ancre
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