Les croisements de ponts
Sur terrain irrégulier, lors du franchissement d'ornières, de saignées ou de bosses, le débattement des suspensions n'est plus suffisant pour assurer le contact des roues avec le sol.
Les ponts s'inclinent alors de façon croisée.
Les quatre roues ne sont plus sur le même plan.
Et les roues opposées risquent de ne plus être en contact avec le sol. Cette situation est dite de "croisement de ponts".
Rappelons ici que le rôle d'un différentiel est de transmettre toute la puissance du couple moteur aux roues qui perdent de l'adhérence.
Dans ce cas, la puissance est donc transmise aux roues qui ont décollé du sol ou qui patinent et la progression est stoppée.
Les roues non adhérentes tournent dans le vide. Cette situation peut se produire sur un chemin anodin où l'on trouve des bosses et des irrégularités de niveau. Des trous, situés par exemple sous la roue arrière droite et avant gauche, suffisent à immobiliser le véhicule.
Pour prévenir cela, il convient d'analyser le terrain et de se représenter de façon mentale le comportement du véhicule. Et donc de déterminer exactement quand et comment va se produire le croisement de ponts. C'est aussi là qu'interviennent les blocages de différentiel. Ils vont permettre de répartir uniformément le couple moteur aux roues du même essieu.
Rappelons ici que le blocage de différentiel avant rend solidaires les roues avant, le blocage arrière les roues arrière et le blocage de différentiel central, les quatre roues. Dès lors, bloquez le différentiel, enclenchez la deuxième ou la troisième courtes et avancez lentement sur l'obstacle.
Maintenez une progression régulière jusqu'à ce que le véhicule se place en situation de croisement de ponts. Reculez alors de quelques mètres et avancez en gardant une accélération constante jusqu'au moment où les roues quittent le sol.
|